I
Parler comme si les très grandes voiles du matin ne devaient jamais disparaître. Ni les lumières qui abolissent les horizons, ni la pluie, ni la nuit, ni rien.
Parler pour vivre, pour ouvrir les yeux et aimer. Pour retrouver le village de sa naissance, enfoui quelque part sous la neige sans mémoire.
Parler pour ne plus attendre demain, ni les mois à venir, mais parce qu'il faut conduire ce jour à la joie des mots simples, d'un regard, d'une heure pleine et définitive.
Jean-Guy Pilon (1930-2021), Recours au pays, extraits
Vidéo @Montréal vue du Parc Jean-Drapeau, janvier 2023, Audrey Doualot
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