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Se laisser habiter par l’œuvre : une immersion sensible dans l'art et l'espace du Grand Palais

audreydoualot

Dernière mise à jour : 5 mars


photo @audreydoualot
photo @audreydoualot

“Je m’arrête souvent devant une œuvre, mais c’est le corps qui fait le premier pas. Avant même d’analyser ce que je vois, je sens le sol sous mes pieds, l’air autour de moi, et je réalise que tout l’espace m’habite avant même que ma pensée n’ait commencé à décoder ce qui se trouve devant moi.”



Contempler l’œuvre de Chiharu Shiota, en laissant mon corps s’y mouvoir dans l’espace du Grand Palais, m’a ramenée à cette expérience sensible et vibrante du lieu. Ces valises suspendues à des fils rouges, tantôt proches, tantôt lointaines, font plus que capter le regard. Elles créent une sensation de mouvement intérieur, de poids suspendu, une charge émotionnelle palpable. 



Une respiration plus lente, un frisson subtil, l’œuvre et l’espace font vibrer tout l’être, bien au-delà de la vision. Le corps en mouvement donne vie à l’espace et à l’œuvre.



Se laisser traverser par l’espace et l’œuvre, sans chercher à tout comprendre immédiatement, c’est aussi s’ouvrir à une autre écoute de soi. En prêtant attention aux sensations qui émergent, on affine sa perception, on développe une sensibilité plus subtile aux lieux, aux œuvres, mais aussi à ses propres états intérieurs. C’est une manière d’apprendre à être pleinement présent, à cultiver une relation plus intime avec son environnement et à laisser émerger une compréhension plus profonde, intuitive et incarnée.



À travers une marche muséale, les œuvres et l’espace peuvent devenir ces terrains d’exploration sensible de soi. Une dynamique que j’intègre comme levier de développement dans mes accompagnements.



Sensible au rôle des environnements humain, bâti et naturel dans l’accompagnement du développement humain, cette citation de l’artiste m’a particulièrement marquée :


Notre première peau est la peau humaine. Les vêtements constituent notre deuxième peau. Dans ce cas, notre troisième peau n’est-elle pas constituée de nos espaces de vie, c’est-à-dire des murs, des portes et des fenêtres qui entourent le corps humain ?

Elle illustre avec finesse le lien profond qui nous unit à nos environnements et l’influence qu’ils exercent sur nos émotions, notre manière d’être, nos pensées mais aussi notre aptitude à tisser des liens.


En vous immergeant dans l’univers d’un musée, comment les œuvres et l’architecture modifient-elles votre conscience et votre expérience?




Exposition: The Soul Trembles, Chiharu Shiota – Grand Palais, Paris, du 11.12.24 au 19.3.25






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