Matières en éveil
- audreydoualot
- 25 juin
- 5 min de lecture
Quelque chose a mûri en silence depuis la dernière lettre.
Il m’a fallu ce temps pour laisser émerger un rythme plus organique et une forme que je sens plus juste.
Cette nouvelle correspondance s’ouvre comme un carnet de bord sensible, fait de fragments à ressentir, de gestes partagés, et d’un souffle d’été, entre lumière et lenteur.
Merci pour votre présence visible ou discrète, pour vos mots, vos partages, vos élans créatifs. Ils nourrissent plus que vous ne l’imaginez.
Je vous souhaite un été habité, fertile en ajustements invisibles.
Bonne lecture.
Qu’elle vous accompagne, vous inspire, ou simplement vous fasse du bien.
La lumière s'infiltre
Même si un espace est petit, il peut contenir la possibilité du cosmos.
Tadao Ando
Collages @audrey.doualot
Un cosmos peut surgir d'un grain
Tout a commencé par un geste simple :
plonger une cuillère dans un pot de glace au sésame noir.
Une trace.
Une texture.
Une teinte sombre.
Captivée, je prends l’instant en photo.
Soudain, un collage s’impose.
Une photo de sable.
Une autre, de fécule et de poivre mêlés.
Je superpose, je laisse venir.
Et au fil des transparences…
Une galaxie apparaît.
Silencieuse. Minérale.
Née du quotidien. Mais venue d’ailleurs.
Tadao Ando écrit :
« Même si un espace est petit, il peut contenir la possibilité du cosmos. »
J'aime cette idée qu'un cosmos puisse se révéler, là, juste sous nos yeux,
Dans le grain.
Dans le geste.
Dans l'empreinte.
Dans le regard qui s’attarde.
Que, simplement parce qu’on y a prêté une vraie attention, des formes simples nous ouvrent un chemin vers l’invisible, et nous apprennent à voir autrement.
Pensée en mouvement
Quelques lignes déposées au fil des mois, comme des pierres discrètes dans le paysage, à lire au rythme que le silence réclame.
Faire de ses contrastes une force
Dans ce texte, j’interroge, explorant les éléments qui façonnent nos paysages intérieurs, comment créer un espace où l’on puisse se reconnaître pleinement, comment transformer nos contradictions en moteur de croissance, plutôt qu’en frein.
Un appel à honorer l’ensemble, même ce qui dérange.
Se réinventer au-delà des cadres
Ce texte s’attarde sur ces trajectoires qui ne suivent pas une ligne droite,
ces parcours fragmentés, discontinus, souvent riches d’enseignements invisibles.
J’y partage une réflexion sur ce que peut offrir un accompagnement sensible et intégral :
un espace pour grandir à son propre rythme,
en accueillant pleinement sa singularité,
et en tissant les différentes dimensions de l’être —
sensibilité, créativité, intellect, intuition —
plutôt que de les séparer.
Se laisser habiter par l’œuvre
Un récit d’immersion au Grand Palais,
où l’œuvre ne se lit pas, mais se ressent.
Un texte sur la finesse du regard,
et sur la manière dont l’espace agit en nous,
discrètement, profondément, par le corps.
Voir autrement : ce que le collage et le coaching nous apprennent
Une traversée entre deux pratiques qui, bien que différentes en apparence, partagent des gestes essentiels :
habiter pleinement la présence, déplacer ses repères, accueillir la transformation.
Des gestes d’attention fine, de clarté tranquille,
et d’ouverture à ce qui se présente, ici, maintenant.
Dans les plis
Dans un monde qui valorise l’instantané, la performance et le rendement immédiat, je choisis de rester fidèle à ce qui m’appelle, à ce qui respire en silence, à ce qui demande à être honoré — même si cela n’est pas encore compris, ni reconnu par les logiques dominantes, même si rien, autour, ne semble y inviter.
Matières à voir, à ressentir
Chaque semaine, je m’immerge, par la pratique du collage, dans un espace où naissent des formes inédites, un geste simple qui me relie à mon rythme intérieur et à ce qui respire doucement malgré le tumulte du monde.
À partir d’un point de départ qui m’interpelle ou d’un défi créatif, je laisse émerger la forme en assemblant des fragments de ma photothèque personnelle, images captées lors de mes déambulations, dans un dialogue spontané.
Avec Procreate, je compose, superpose, ajuste les transparences et les modes de fusion, des gestes attentifs qui me permettent de révéler ces formes, souvent surprenantes.
Ce processus est un acte calme, fluide, qui ne cherche pas à se rendre quelque part, mais à exister pleinement dans la qualité de l’instant présent. Il s'en dégage une atmosphère douce qui ancre en profondeur.
Depuis fin octobre 2024, je partage ces fragments sur Instagram, souvent en réponse à des défis comme @pariscollagecollectif ou @artchallengeolaf, où je trouve à la fois une communauté et un espace pour m’ancrer à mon propre rythme.
→ Feuilleter le carnet @audrey.doualot
Collages @audrey.doualot
Tracer de nouveaux chemins d'exploration
Pour mieux refléter ce qui me traverse et accompagner ma manière d’explorer le monde, j’ai réorganisé mes Carnets de blog afin qu’ils puissent mieux respirer et suivre ces lignes vivantes.
Ces nouveaux territoires d’exploration sont autant de chemins que je vous invite à arpenter: Origines du geste, Langages du corps, Chemins d’accompagnement, Pratiques vivantes, Ressources à explorer, Correspondances.
Chacun d’eux incarne une invitation à penser avec le sensible et à habiter les mouvements de la vie, dans une présence attentive et incarnée, un alignement plus juste.
Rester debout dans le flux
En écho à l’été qui s’installe, un instant de fraîcheur saisi en juin, sur l’île de Montréal.
La vague à Guy, à LaSalle, une incroyable vague éternelle du fleuve Saint-Laurent,
née du relief rocheux particulier du fond du fleuve.
Elle crée un point d’ancrage mouvant,
offrant aux surfeuses et surfeurs un lieu unique pour tenir debout dans le courant.
Une danse immuable avec la force de l’eau.
À l’image de cette vague qui revient sans cesse, l’été nous invite à un temps de pause, d’enracinement, et de préparation.
La rentrée d’automne approche, porteuse d’actualités, de projets et de nouveautés que je me réjouis de partager avec vous.
Restons à l’écoute de ce rythme naturel, pour accueillir ensemble ce qui vient.
Bel été!
Audrey
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